Alors que la session de ce jeudi 15 avril aurait dû débuter par un vote relatif au budget participatif, la présidente du Département a tenu, en préambule, à revenir sur "un évènement dramatique" survenu la semaine dernière : l'épisode de gel qui a ravagé une majorité des récoltes, sur l'ensemble du département.
Avec, en toile de fond, une carte dressant un bilan "terrible" des dégâts causés, la présidente l'a rappelé : "La litanie des constats et des chiffres est accablante". Plus des 3/4 du département ont en effet été touchés, soit plus de la moitié des communes audoises, avec pour certains professionnels, 100% des récoltes détruites par le gel.
Dans le détail :
- Limouxin : 50% du vignoble gelé
- Ouest carcassonnais : 40% de perte de récolte
- Narbonnais : lourdement impacté à l'Ouest et au Nord
- Corbières et Minervois : certaines zones ont vu 100% de leurs cultures perdues
Notre département est meurtri dans sa chair.
Un constat que la présidente a pu faire dès le lendemain des intempéries, allant, sur le terrain, à la rencontre des maraîchers et viticulteurs sinistrés. "Notre département est meurtri dans sa chair. L’agriculture et la viticulture ne sont pas simplement des activités économiques, a alors rappelé la présidente. Elles ne font pas que participer à l’aménagement de notre territoire, elles sont l’âme d’un territoire viscéralement rural et pourtant, si capable de se projeter vers l’avenir. Nous ne pouvons pas laisser nos agriculteurs et nos viticulteurs regarder cet avenir avec inquiétude et sans repère."
C'est pourquoi la collectivité s'est dès à présent engagée à soutenir et accompagner les professionnels. Les services concernés ont été mobilisés, les leviers ont été activés et les réunions avec les interprofessions se multiplient afin de trouver les solutions les plus adaptées à la situation et aux besoins des agriculteurs et viticulteurs sinistrés. "D'ores et déjà, je peux vous affirmer que notre institution sera bien présente et qu'elle prouvera une fois de plus, et n'en déplaise à certains qui parient sur son affaiblissement, son utilité, son efficacité et sa proximité."
Dès le lendemain de l'épisode de gel, déjà, la présidente du Département avait saisi le ministre de l'Agriculture par courrier, demandant à ce que l'État vienne "massivement en aide" à la profession. "L'État doit répondre avec réactivité à la détresse de nos agriculteurs via des mesures d'urgence", lui avait-elle signifié.