Une nouvelle unité pour la protection des mineurs à l'hôpital de Carcassonne

Recueillir la parole de l'enfant dans un environnement adapté

Environ 300 enfants victimes de violences sont entendus, chaque année, par les services d'enquête de Carcassonne. Un moment délicat, éprouvant qui se déroulera désormais dans un environnement adapté à leur jeune âge grâce à l'ouverture, au centre hospitalier de Carcassonne, d'une unité d'accueil pédiatrique enfant en danger (UAPED). Le dispositif, inscrit dans un plan interministériel de lutte contre les violences, implique toutes les structures et professionnels amenés à prendre en charge les victimes : centre hospitalier, agence régionale de santé, tribunal judiciaire, gendarmerie nationale, police, associations, ainsi que le Département, au titre de sa mission de protection de l'enfance. Tous leurs représentants étaient ainsi présents, ce mercredi 5 juin, à l'occasion de l'inauguration officielle de la structure, parmi lesquels la vice-présidente du Département déléguée à la protection de l'enfance et l'action sociale de proximité, Chloé Danillon.

Faciliter la prise en charge globale de l'enfant, à la fois médicale, psychologique, sociale et judiciaire

Une unité d’accueil pédiatrique enfant en danger (UAPED) se compose d'une unité médicale de soins pour les mineurs en danger ou à risque de danger, couplée avec des missions judiciaires.  Elle regroupe ainsi des ressources soignantes spécialisées en santé de l’enfant et de l’adolescent et une salle d’audition adaptée, appelée salle Mélanie. Elles ont pour objet d’offrir, dans un lieu unique et adapté, avec du personnel formé :

• un accueil du mineur victime
• la possibilité de soins et de protection adaptés
• une prise en charge globale : médico-psychologique, médico-légale et judiciaire
• la possibilité d’une audition dans des locaux adaptés par les services d’enquête

Ces unités permettent ainsi le soin et le "prendre soin" dès la première rencontre, l’accueil et le recueil de la parole du mineur dans des conditions adaptées et sécurisantes, ainsi que l’organisation, en tant que de besoin, de son éventuelle protection administrative ou judiciaire dès son arrivée sur place.

Une collaboration pluridisciplinaire étroite

Une articulation étroite de l'unité avec le médecin référent protection de l’enfance départemental est par conséquent assurée, ainsi qu'avec la Cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP), pilotée elle aussi par les services du Département. Elle permet enfin d'apporter une réponse aux professionnels de santé qui souhaiteraient une consultation médicale dans une situation de danger ou de risque de danger repéré, et constitue ainsi une ressource de proximité spécialisée pour les professionnels du territoire confrontés à cette question des mineurs victimes de violences

Les UAPED sont désormais explicitement positionnées comme acteurs du parcours de soins et acteurs spécialisés, proposant un appui, un conseil et un recours en proximité, au bénéfice des professionnels et notamment des professionnels de santé libéraux.