Engagée pour le vivant
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Originaire de Franche-Comté, Aude Marius découvre le théâtre durant ses années de lycée à Avignon. « Mes parents m’avaient inscrite à des cours de théâtre pour soigner ma timidité. Cela m’a beaucoup plu et m’a ouvert à l’imaginaire en me montrant qu’au théâtre, tout est possible. » Après des études de conception et mise en oeuvre de projets culturels à Nîmes et à Marseille, un coup d’amour pour un Aragonais la transporte jusque dans le Cabardès où elle vit désormais. « J’aime les contreforts de la Montagne Noire : c’est à la fois près de Carcassonne et proche de la nature », confie celle qui apprécie singulièrement la prise d’Alzeau pour « ses grands arbres et la présence de l’eau ».
Au théâtre, tout est possible.
C’est en lisant la bande dessinée Les Vieux Fourneaux qu’Aude Marius et son amie Laure Morelli découvrent l’histoire de l’île de Nauru et décident de la mettre en scène. « L’histoire de Nauru, petite île de l’océan Pacifique transformée en décharge à ciel ouvert, semble être à première vue une fable, une métaphore de ce que nous vivons en ce moment à l’échelle de la planète. C’est pourtant une histoire vraie que nous avons eu envie de raconter comme si nous mettions une loupe au-dessus de la terre. »
Ce spectacle jeune public est en scénographie quadrifrontale : le public est assis autour de la scène comme autour d’un ring. La représentation est suivie d’un jeu ludique et participatif où le public, regroupé par équipes, est invité à reconstruire l’île par plusieurs chemins. « Ce jeu collaboratif montre que c’est ensemble que nous parviendrons à régler les problèmes climatiques et pas les uns contre les autres. » Réaliser un spectacle engagé, Aude l’a souhaité afin de « sensibiliser les enfants à ce qui nous attend et leur faire comprendre qu’agir rend moins anxieux ». Le 12 mars prochain, à la Maison des mémoires, Nauru, l’île perdue fera l’ouverture du festival Scènes d’enfance, organisé par le Département jusqu’au 30 mars.
Une portrait à retrouver dans la rubrique "Par ici les sorties" du numéro audeMAG#53