Professionnel ou bénévole Quoi faire face à un cas de violence ?

Les différents types de violence

• La violence verbale peut s'exprimer par : injurier, insulter, crier des noms et dire des paroles visant à blesser.
• La violence psychologique peut s'exprimer par : humilier, rabaisser, dévaloriser, contrôler, dominer ou isoler l'autre. Menacer, imposer à l'autre son point de vue et/ou ses goûts, valeurs, désirs. Menacer sous différentes formes des personnes qui sont significatives pour elle/lui. Diminuer les contacts avec sa famille, ses amis et ses voisins ou l'empêcher de les fréquenter. Lui faire des reproches dégradants, blesser moralement l'autre en insistant sur ses points faibles. Rejeter sur l'autre la responsabilité de ses propres gestes et de ses propres attitudes agressantes.
• La violence envers les objets/animaux peut s'exprimer par : tout geste dirigé vers un objet ou un animal avec l'intention d'intimider l'autre. Par exemple, briser, lancer les objets ou blesser, frapper ou même tuer un animal.
• La violence utilisant les enfants peut s'exprimer par : une disqualification parentale, prise en otage, violences physiques ou verbales sur un enfant devant l'autre parent, utilisation des enfants comme témoin ou comme bouclier, désigner l'enfant de l'autre comme un problème.
• La violence physique peut s'exprimer par : gifler, donner un coup de poing, un coup de pied, frapper avec un objet, retenir l'autre contre son gré, bousculer l'autre, le saisir par les bras, le cou ou tout autre partie du corps. En somme, tout contact physique avec l'intention d'agresser et/ou de faire peur à l'autre.
• La violence sexuelle peut s'exprimer par : attacher le/la partenaire contre son gré afin d'obtenir un rapport sexuel ; le/la pénétrer de force, l'insulter, l'humilier pendant un rapport sexuel, le brutaliser pendant un rapport sexuel, le harceler sexuellement, le forcer à agir selon des fantasmes. Refuser à l'autre des contacts sexuels dans le but de le punir ou de le contrôler. Tout geste à connotation sexuelle sans le consentement de l'autre.
• La violence économique peut s'exprimer par : empêcher l'autre d'avoir un compte bancaire à lui, faire en sorte qu'il n'ait jamais d'argent de poche, le priver de toutes sortes de revenus, encaisser les chèques personnels de son/sa conjoint(e) sans son accord.
• La menace de mort ou de suicide peut s'exprimer par : menacer de tuer ou de mettre fin à ses jours si la victime ne respecte pas certaines conditions comme par exemple, ne pas quitter le domicile. Le meurtre ou le suicide constituent les formes les plus extrêmes et les plus destructrices de violence dans le couple ou la famille

Des outils pour repérer les signes de violences

Le nombre de violences intrafamiliales a fortement augmenté lors des différentes périodes de confinement. Des signes peuvent alerter sur des situations de violence vécues au sein du foyer, que l'on soit adulte ou enfant. Des actions de sensibilisation peuvent aider à identifier des cas de violences intrafamiliales.

En tant que professionnels, bénévoles, élus, vous pouvez êtes susceptibles de suspecter ou d'être sollicité au sujet d'une situation. Vous trouverez ci-dessous des outils pour vous aider.

• Outils de formation sur les violences au sein du couple | Arrêtons les violences
• Les violences intrafamiliales - Action Enfance
• Les violences sur l'enfant - critères d'évaluation de la méthode Afoldi

Repérée comme personne de confiance, vous pouvez être amené à être sollicité par une victime, recevoir un témoignage, une parole. Quelques conseils et manières d'accueillir cette parole permettront de mieux accompagner les victimes. 

Accueillir et orienter une victime

• Créez un cadre sécurisant. L’entretien doit avoir lieu en privé et de manière confidentielle, en l’absence de membres de sa famille. Limitez les allées et venues autour d’elle et demandez-lui si elle souhaite garder la porte ouverte ou non, être assise ou debout...
• Adoptez une écoute active et bienveillante. La victime a subi un traumatisme, récemment ou non, et elle n’a pas été entendue ni respectée dans ses volontés. Donnez du crédit à sa parole. Déculpabilisez-la et rassurez-la.
• Agissez à votre niveau. Vous êtes légitime pour l’aider dans ses démarches. Pour aider cette victime à faire valoir ses droits et/ou obtenir une ordonnance de protection, vous pouvez établir à sa demande un certificat médical ou une attestation. Vous trouverez des modèles sur : arretonslesviolences.gouv.fr
• Identifiez le danger encouru. N’hésitez pas à lui demander si elle a peur, si elle subit des menaces, des représailles, si elle est suivie, si elle se sent surveillée à travers son téléphone, afin de repérer une éventuelle situation de danger pour elle et/ou pour ses enfants. En cas de danger immédiat pour la vie et la sécurité (conjoint armé, menaces de mort), appelez la police ou la gendarmerie en composant le 17.
• Orientez vers des associations spécialisées. Pour sortir des violences, un accompagnement spécialisé pluri-professionnel est essentiel : juridique, social, psychologique, médical, hébergement…
• Respectez son choix. Laissez-la contacter les dispositifs par elle-même, sauf si elle vous demande une aide. Si elle ne veut pas contacter les associations tout de suite ou porter plainte, parce qu’elle ne se sent pas prête ou qu’elle craint pour sa sécurité et celle de ses enfants, respectez son choix. Grâce à votre aide, elle saura qui contacter le moment venu.

• Consultez notre livret d'appui au recueil de la parole d'une personne victime de violences

La victime s'est confiée à vous, mais vous ne savez pas comment l'accompagner ? Vous n'êtes pas seul.

• Appelez le 17 ou le 112 en cas d'urgence
• Appelez le 119 pour signaler un enfant en danger immédiat
• Pour un enfant, faites un signalement à la Cellule de recueil des information préoccupantes (Crip)
• Signalez un cas de maltraitance sur une personne vulnérable ou en situation de handicap
• Le CIDFF (Centre d'information sur les droits des femmes et des familles). peut prendre le relai ou vous recevoir. L'association qui fait le lien entre les victimes et les services de police ou de gendarmerie. Elle accueille, écoute et informe les personnes reçues sur leurs droits. Elle identifie les besoins et oriente la victime. 04 68 42 51 30.
• Appelez le 39 19 pour échanger et que l'on vous oriente vers le bon interlocuteur
• Aider une proche victime - La Maison des femmes