Déjà reine des rings

Comment es-tu venue à la boxe plutôt qu’à un autre sport ? 
J’ai commencé à m’entraîner à l’âge de 11 ans avec mon père, lui-même ancien boxeur. Grâce à lui, j’ai pu acquérir des notions de base et j’ai appris à aimer ce sport. Six mois plus tard, je me suis inscrite au Boxing Club Narbonnais.  

Personne n’a essayé de te dissuader de te lancer dans la boxe ? 
Lorsque j’ai commencé et que j’ai gagné mes premiers titres, j’étais en boxe éducative, une boxe beaucoup plus contrôlée : c’est du « toucher » et donc moins dangereux. Mon entourage était confiant et très supporteur. En revanche, lorsque la question de mon passage en amateur s’est posée, étant donné que les coups appuyés sont autorisés, il a été plus réticent. En dépit de leur première appréhension, mes proches m’ont toujours soutenue, bien évidemment. 

Que t’apporte la boxe en termes de personnalité et d’épanouissement personnel ? 
Le fait d’avoir une activité physique régulière me permet de me dépenser au quotidien. De plus, ça m’a aidée à grandir et à mûrir car la boxe nécessite une grande rigueur. Elle a aussi contribué à ce que j’aie beaucoup plus confiance en moi et en mes capacités.  

Je reste une athlète comme les autres

Être une championne à 16 ans, c’est difficile à gérer ? 
Je suis très fière de mes titres et de mon parcours, bien entendu, mais il est vrai que j’ai du mal à réaliser l’accomplissement que cela représente à un si jeune âge. Concrètement, mon quotidien n’a pas été impacté et quand je pars m’entraîner, je reste une athlète comme les autres. Je n’ai pas de traitement particulier et cela me permet de garder les pieds sur terre, en restant concentrée sur mon évolution. 

Quels sont tes objectifs pour l’avenir ?
Cette année est une année particulière pour moi. Pendant quatre ans, je me suis focalisée sur la boxe, ce qui m’a permis d’arriver où j’en suis. Avec mes parents et mon club, on s’est toujours mis d’accord sur le fait que l’école demeurait très importante. C’est pourquoi, cette saison, je ne prépare pas de grosse épreuve sportive comme des championnats de France, mais je me concentre sur une épreuve scolaire : le bac de français.  

Que pensent tes amis de ta pratique de la boxe ? 
Ils sont très fiers de moi. Ils m’encouragent et comprennent mes contraintes, notamment quand je ne suis pas disponible pour sortir avec eux en raison de mes entraînements ou de mes compétitions. 

Es-tu fière d’être une championne audoise ?
En effet, je suis extrêmement fière d’être Audoise et très reconnaissante de ce que le Département fait pour moi, notamment en m’invitant lors de cérémonies. Cela permet de mettre en avant mon sport.