Gardien de la flamme

Océan Serny
Océan Serny, jeune sapeur-pompier audois âgé de 16 ans, fait partie des six relayeurs de la flamme olympique choisis par le conseil départemental. Une désignation en forme d’hommage au corps des sapeurs-pompiers et une récompense pour ce Gruissanais, amateur de kite, qui va toucher du doigt le rêve olympique.

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Comment as-tu appris que tu serais l’un des cent relayeurs audois de la flamme le 16 mai prochain ? 
Océan Serny Dès que j’ai su que les Jeux olympiques auraient lieu à Paris en 2024 et que le relais de la flamme passait dans l’Aude, j’ai pensé que cela n’arrivait qu’une fois dans une vie. J’ai postulé en me disant, on verra bien… Et quand j’ai décroché mon titre de champion de France du parcours sportif des sapeurs-pompiers à Saint-Étienne, en juillet dernier, le Département, par l’intermédiaire du chef du Sdis 11, m’a proposé comme relayeur. Ce titre m’a permis de me démarquer un peu. 

Qu’as-tu ressenti au moment de ta désignation et qu’est-ce que cela représente pour toi ? 
O. S. Quand j’ai reçu la confirmation du comité olympique, le 15 janvier, c’était à la fois une surprise, un grand bonheur et une fierté. Être désigné porteur, c’est représenter son pays, un vrai honneur pour un événement mondial aussi énorme que les Jeux olympiques. Ta désignation repose notamment sur ton engagement comme jeune sapeur-pompier. 

Un double fierté de représenter mon pays et les sapeurs-pompiers audois

Comment et pourquoi t’es-tu engagé ? 
O. S. J’aime aider, être bienveillant, porter secours. J’ai toujours été à l’écoute des autres. Alors quand une copine s’est inscrite chez les jeunes sapeurs-pompiers, j’ai fait un essai et cela m’a plu tout de suite. J’avais alors 12 ans. Aujourd’hui, je m’entraîne tous les mercredis de 16 h à 19 h. Nous faisons pas mal de manœuvres et nous participons à des cérémonies, souvent les samedis. Dans quelques mois, je passerai mon brevet pour devenir sapeur-pompier volontaire. Tu as décroché la première place du parcours sportif catégorie minime au championnat de France. 

Comment s’est déroulée cette épreuve ? 
O. S. J’avais déjà participé au championnat de France du parcours sportif des sapeurs-pompiers, l’an dernier, et j’avais fini 30e. L’épreuve consiste à enchaîner le plus vite possible des épreuves comme lancer une corde dans une fenêtre, ramper sous un grillage, tirer un rouleau de tuyau d’un poids de 100 kg… Je voulais prendre ma revanche en 2023 ! Je me suis mieux préparé. J’ai fait de la musculation, je courrais deux fois par semaine et je m’entraînais spécifiquement sur un parcours avec mes coachs une fois par mois. 

Quelle place a le sport dans ta vie ? 
O. S. Le sport rythme la vie de toute ma famille. Mon père est triathlète, ma mère participe à des marathons et mon tonton est responsable de l’école de voile de Gruissan. Avec mon petit frère Noé, nous pratiquons le judo, le foot et le rugby depuis notre plus jeune âge. Côté glisse, j’ai commencé à cinq ans par la planche à voile et aujourd’hui je fais du kite l’été et du snowboard l’hiver. Il y a deux ans, j’ai participé, au Défi Kite et j’ai fini 15e de ma catégorie. 

Comment imagines-tu le 16 mai ? 
O. S. Difficile à dire, je n’ai jamais vécu ça. J’imagine beaucoup de monde, ma famille et mes amis venus m’encourager. De toutes les façons, ce sera une double fierté de représenter mon pays et les sapeurs-pompiers audois ! Un lieu que tu adores dans l’Aude ? O. S. J’aime particulièrement Gruissan qui ressemble un peu à un château entouré d’eau avec sa tour de Barberousse. Il y a aussi ses chalets ! J’adore la plage de la Vieille Nouvelle qui est restée sauvage. J’ai grandi ici et j’y ai beaucoup de souvenirs.