L’Aude, place forte de la pétanque

La pétanque est connue comme un loisir, c’est aussi un sport. Comment se porte cette discipline dans l’Aude ? 
Jean-Marie Chevassu En 2023, nous avons atteint 4 200 licenciés, soit le niveau d’avant Covid. Et les prévisions nous laissent espérer franchir la barre des 4 500. Notre comité se porte plutôt bien avec 107 clubs et trois nouveaux à venir. Les femmes sont de plus en plus présentes avec plus de 730 licenciées. Nous essayons aussi d’attirer les jeunes au sein de nos quatre écoles qui accueillent les enfants dès six ans. La licence ne coûte que 20 € mais la concurrence du foot, du rugby et des jeux vidéo est difficile ! 

Comment expliquez-vous cet engouement ? 
Nous faisons un gros travail en amont. Le département est divisé en neuf secteurs, ce qui nous a permis de simplifier l’organisation des concours. Nous avons réussi à les rendre intéressants, c’est-à-dire bien récompensés. Le respect des règles est essentiel et, si des joueurs se comportent mal envers des arbitres, nous pouvons les exclure. Nous avons été plus stricts ces dernières années et cela paye ! 

Comment êtes-vous venu à ce sport ? 
Je suis né à Marseille et, à sept ans, j’ai commencé mes premiers concours au club Saint-Barnabé. À l’époque, le vainqueur  gagnait un filet garni ! Ma carrière de fonctionnaire m’a éloigné des terrains puis j’y suis revenu à la retraite. J’ai rejoint le comité de l’Aude il y a huit ans et, au départ du président il y a quatre ans, j’ai pris la suite. Président du comité, c’est du bénévolat à plein temps mais aussi beaucoup de plaisir. 

2024 est une année avec de gros rendez-vous dans l’Aude ? 
L’Aude va accueillir le championnat de France triplettes vétérans les 10 et 11 juillet à Castelnaudary. Puis, les 13 et 14 juillet, le championnat de France triplettes promotion (joueurs non-classés). Nous organisons également à Armissan, les 1er et 2 juin, les championnats régionaux de doublettes homme et femme et les tête-à-tête. Les meilleurs seront repêchés pour le championnat de France. Vous allez passer la main à la fin de cette année. 

Avez-vous un souhait ? 
J’espère que le nombre de licenciés va continuer à augmenter ! Il faudrait que de nouvelles structures, clubs et boulodromes soient créés. Dans les communes, la tendance est au déplacement des terrains à l’extérieur des villages. Or les joueurs veulent rester au centre des communes, cela fait partie des traditions. Quant au comité, j’espère que de nouveaux candidats se présenteront lors des prochaines élections pour poursuivre notre travail.